Conférence du Front de la liberté dirigé par Fouad Abou Nader au sujet de la loi électorale au Liban le 24 juin 2008 avec Boutros Harb, Nagi Boustany, Fadia Kiwan, Antoine Messarra, Ziyad Baroud et Michel Fayad

Forum du Front de la liberté sur la refonte de la loi électorale

L’Orient-Le Jour 26/06/2008

Le Front de la liberté de M. Fouad Abounader a organisé un débat à plusieurs voix sur la loi électorale auxquels ont pris part le député Boutros Harb, l’ancien député Nagi Boustany et les politologues et professeurs Fadia Kiwan, Antoine Messarra et Ziyad Baroud. Pour Boutros Harb, le climat dans lequel baigne le pays n’est pas propice à un examen objectif de la loi électorale. Le parlementaire craint que la prolifération des armes individuelles, le climat d’intimidation et la peur des attentats ne dénaturent la campagne électorale et les résultats du scrutin. « Pour ma part, a-t-il dit, j’avais proposé le maintien des circonscriptions électorales de la loi de 1960, à charge pour chaque électeur de choisir un seul candidat, et que les candidats ayant le score le plus élevé soient élus. » Pour sa part, M. Boustany a estimé que le principe de la proportionnelle assure la meilleure représentativité, sans compter qu’il est le plus en harmonie avec la démocratie consensuelle. Pour Mme Kiwan, le système majoritaire consacre « l’hégémonie de l’opinion majoritaire même à l’intérieur d’un même camp, alors que la véritable démocratie permet à des opinions variées de s’exprimer, et donne un pouvoir relatif de décision à chaque groupe, en fonction de sa représentativité relative ». Sensible à cet « éternel recommencement » qui caractérise la vie politique, M. Messarra a demandé que la loi Fouad Boutros soit le point de départ de tout examen de réforme, pour qu’on ne reparte pas de zéro, comme chaque fois, ce qui verse dans une stratégie de paralysie des institutions. Pour sa part, Ziyad Baroud, qui a travaillé avec M. Fouad Boutros sur le projet de loi qui porte le nom de ce dernier, a résumé les réformes introduites par ce projet, qui se propose de combiner scrutin majoritaire et scrutin proportionnel. Enfin, au nom du Front de la liberté, M. Michel Fayad a proposé que, conformément à l’accord de Taëf, le nombre des députés soit ramené de 128 à 108, soulignant que la loi électorale de 1960 ne permet aux chrétiens d’élire que 33 % de leurs députés par leurs voix propres.

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